Dernière mise à jour : 02/07/2024

Philippe de Champaigne est né à Bruxelles mais effectue toute sa carrière en France. Il s’installe à Paris en 1621 et devient peintre officiel de Marie de Médicis, puis protégé du cardinal Richelieu et d’Anne d’Autriche. Il a peint de nombreuses scènes religieuses, dont treize versions de l’Assomption connues à ce jour.

L’Assomption de la Vierge a été peinte par l’artiste en 1643 pour la chapelle Tubeuf dans l’église de l’Oratoire à Paris, dont le décor a été dispersé après la Révolution française. À droite, un panneau représentait la Visitation (conservé au Pasadena Art Museum). Le panneau latéral gauche, aujourd’hui disparu, illustrait le songe de Joseph. La Nativité, huile sur toile conservée au Palais des Beaux-Arts de Lille, ornait l’autel de la chapelle.

Au centre du décor de la chapelle était disposé le panneau de l’Assomption de la Vierge, c’est-à-dire la montée de Marie au Ciel, âme et corps, sans avoir connu la corruption de la mort.

La figure de la Vierge se détache du reste de l’œuvre par la composition même du tableau. Le tableau étant destiné à orner le plafond de la chapelle, la Vierge y est placée au centre, en contre-plongée, afin de créer un effet d’optique semblable à une élévation. De plus, le spectateur suit le regard de la Vierge, tourné vers le ciel, ce qui renforce le phénomène.

L’éclat des coloris utilisés pour peindre les habits de la Vierge et la luminosité du ciel confèrent à l’ensemble un caractère éminemment décoratif. Cette peinture est caractéristique des compositions réalisées par Philippe de Champaigne à la fin des années 1630 et au début des années 1640, dont l’objectif était de rivaliser avec le nouveau peintre du roi, Simon Vouet.

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