Dernière mise à jour : 02/07/2024

Peintre, écrivain, marin, Paul Signac s’illustre d’abord comme peintre impressionniste prenant pour modèle Claude Monet, puis comme artiste néo-impressionniste à la fin du XIXème siècle.

En 1931, Signac acquiert une résidence dans le village de pêcheurs de Barfleur, qu’il a découvert un an auparavant à l’occasion de son Tour des Ports de France. Il choisit une petite maison de pêcheurs située face à l’église Saint-Nicolas. Ses fenêtres donnent au nord-ouest sur l’imposant phare de Gatteville, monument de granit de 75 mètres de haut, et au sud-est sur le petit port de pêche.

Signac apprécie Barfleur, qu’il décrit comme un « port suffisamment mouvementé, bordé de belles et pures architectures ; campagne magnifique ; très boisée ; et des terrains mouvementés : c’est une des pointes de la France : la mer y est belle, les jardins fleuris ; à quelques mètres de la mer, mimosas, plantes du midi ; donc climat doux. Et puis ce n’est pas loin de Paris. »

Signac traite à plusieurs reprises le phare de Gatteville, qu’il voit depuis son atelier, aménagé dans le petit jardin attenant à sa maison. Il en fait notamment le sujet de cette petite huile sur carton, qui s’apparente davantage à une pochade qu’à une œuvre achevée. Au centre de la composition, le phare et son sémaphore sont simplifiés à l’extrême, réduits à un simple signe graphique. Un grand nuage les surplombe. Tout en rondeur, il se développe dans l’espace comme une forme organique, vivante et moutonnante. Des empâtements de blanc créent un relief qui anime l’œuvre et accroche le regard.

En plus de Barfleur, Signac peint également le port de Cherbourg, dans le cadre de son Tour des Ports de France.

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