Dernière mise à jour : 23/07/2024

Jacques-Louis David a réalisé cette composition alors qu’il était élève pensionnaire à l’Académie de France à Rome.

L'œuvre est une académie d’homme, c’est-à-dire une étude à partir d’un modèle vivant, exercice incontournable pour l’artiste en formation. David met en scène un homme au corps athlétique, auquel s’opposent les pieds souillés, symboles de la chute du guerrier. Les critiques ont pu y voir une représentation de la mort de Patrocle, guerrier grec de la guerre de Troie, en raison de l'arc et des flèches placés au sol.

Cette étude traduit deux sources d’inspiration. D’une part, les vestiges de l’Antiquité, et notamment le Gaulois mourant, statue antique conservée au musée du Capitole. D’autre part, la peinture italienne du XVIIe siècle et particulièrement l’œuvre du Caravage, que David a pu étudier à Rome. Cette influence est sensible dans l’utilisation du clair-obscur dramatisé et le recours à certains détails triviaux, comme la saleté des pieds du personnage.

Par ailleurs, l’arrière-plan, uniforme et sombre, représente un rocher et renforce l’idée d’agonie, il permet surtout de mettre en avant le corps nu dont l’expressivité est renforcée par la vue de dos, sans expression du visage. Les cheveux animés par le vent permettent de donner du souffle à l'œuvre, d'accroître la tension dramatique de l'agonie du héros (dans une forme de préromantisme).

Le tableau est exposé pour la première fois au Salon de 1781.

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